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Terrible actualité
Avec son roman Retour aux mots sauvages, Thierry Beinstingel utilise la fiction pour rappeler, dénoncer et faire comprendre les suicides dus au travail dans une agence de télécommunication, dénoncés il y a quelques mois dans la presse. Nécessité ? Intérêt de la transcription de ce sujet en fiction ? Façon de vendre des livres ? On ne sait pas.
Nous savons juste que le style de Thierry Beinstingel, notamment à travers d’un leit-motiv des plus pesant) retranscrit à merveille un stress, une angoisse, des difficultés et une monotonie qui plonge le lecteur dans un enfer psychologique au côté d’Eric, un électricien reconverti en télécommunicateur. Pour se sauver de la monotonie et de la dépression, il cherche des solutions. C’est avec lui que nous allons sourire quand il va commencer à s’investir dans son boulot au mépris des règles, que l’on va aller à la rencontre d’inconnus pour les aider ou que l’on va courir, d’abord avec difficulté puis de plus en plus facilement.
Ici, aucune entreprise n’est citée, comme si cette histoire pouvait arriver dans n’importe quelle agence de télécommunication. A partir de là on peut voir ce livre comme un échappatoire à ce monde, un petit guide de survie à l’usage des télé-communicateurs.
Retour aux mots sauvages est un livre qui reprend un sujet d’actualité récent pour nous laisser un sentiment d’inachevé et de manque d’originalité. Un livre bien sans être extraordinaire, loin de là.
Retour aux mots sauvages
de Thierry Beinstingel
ed Fayard
25 Août 2010
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Je l’ai lu aussi – mon billet est programmé pour lundi. Un bon livre, pour moi, dans l’air du temps et engagé d’une certaine manière.
oui, même s’il préfère nous donner à voir que dénoncer. sachant que ce qu’il nous montre attend une réaction d’indignation et de révolte de notre part à mon avis.
reste qu’il n’a rien de très exceptionnel : on reprend un phénomène d’actualité dans une fiction, on utilise la fiction pour évoquer la réalité et la réalité pour créer une fiction, on dénonce la société… rien de très nouveau, c’est même plutôt banal (et pour le coup, pas extrêmement bien mené, juste bien, et encore)
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