Chômage massif et larcins à la chaîne
Iain Levison nous entraîne avec Trois hommes, deux chiens et une langouste dans une histoire déjantée où l’humour se mêle au pathétique. Sur fond de crise économique, nous rencontrons en effet trois amis d’une trentaine d’années qui galèrent. Kevin sort de prison où il a été incarcéré pour avoir cultivé du cannabis et se lance comme promeneur de chiens. Son mariage va mal mais il aime beaucoup sa fille. Mitch fait semblant de travailler au rayon auto d’un grand magasin, le seul de la ville en difficulté. Doug, son colocataire, ne sait rien faire mis à part passer au grill des steaks dans un restaurant qui ressemble plus à un fast-food.
Ce sont trois gamins que l’ont va poursuivre au fil de la lecture. Enfermés dans ce monde loin des responsabilités (puisque de toute manière le monde semble n’avoir aucune responsabilité à leur donner), ils passent leur journée à fumer des pétards. La galère empire cependant : Mitch perd son travail suite à une mauvaise blague mal contrôlée, Doug subit un licenciement sauvage et Kevin est quitté par sa femme. Ils ont besoin d’argent, et, avant même cela, en rêvent. Les projets s’offrent à eux, mais pas ceux que l’on attendait : la possibilité de voler une télé pour la revendre, le deal de médicaments, un vol de ferrarri et, plus tard, un braquage.
Autant dire que nous sommes emportés avec nos trois amateurs du crime dans leurs projets délirants. On s’attache à eux, à leur air d’éternels gamins réfugiés dans une mouise commune et à leur rêve de réussite à travers la fuite, l’amour ou le pilotage d’hélicoptère. Doug rêve même de devenir un écrivain jeunesse et invente une histoire de langouste dans sa tête. Kevin, Mitch et Doug sont juste trois amis un peu paumés qui ne savent pas quoi faire de leurs journées et se retrouvent à dépenser leur temps dans des larcins pouvant leur coûter jusqu’à cinq ans de prison. Leur péripéties sont très drôles, même si personne ne cautionne leur attitude irresponsable et irréfléchie.
Trois hommes, deux chiens et une langouste, c’est finalement l’histoire de trois amis placés en marge de la société et qui se retrouvent à ne rien faire puis, pour le meilleur et pour le pire, à faire contre la société. Ils n’y connaissent rien au crime, et c’est cette inexpérience qui fait que nous nous attachons à eux et les comprenons. Que nous puissions rire de leurs méfaits et espérer que leurs plans loufoques par leur simplicité réussissent, aussi.
Trois hommes, deux chiens et une langouste
de Iain Levison
ed fr Liana Levi
5 Février 2009
Ah, j’ai beaucoup aimé aussi Un petit boulot et Tribulations d’un précaire ! Je note celui-ci.
apparemment, c’est dans la même lignée 🙂
Celui-ci a l’air très drôle et donc très sympa!
Je note!
bonne lecture 😉
enfin un livre qui n’est pas triste ou mélancolique. Je note !
en effet, ni triste, ni mélancolique.
c’est si rare que ça sur mon blog ? 😛
Souvent dans les romans de ce genre, je déplore la structure du récit qui ne mène nulle part …
ah ?
je n’ai pas ressenti ça ici : j’ai eu l’impression qu’il y avait un début, une fin, et que l’intrigue s’inscrivait dans une continuité
Je profite de la fenêtre ouverte pour passer en coup de vent.
Ce blog se développe bien, et j’apprécie les logos facebook/twitter discrets. Ailleurs, ils vous sautent à la figure quand on passe la souris.
Quelques idées de lecture d’auteurs que je ne connais pas. Je repasserai au printemps prendre des idées de lecture
à bientôt !
cela signifie sûrement que tu as répondu à mon commentaire sur ton dernier article : vais voir 😛
à bientôt !
PS : beaucoup de nouveautés et de comptes rendus de week-end dans les salons du livre (peut-être Rue des Livres de Rennes, Paris en Mars, Etonnants Voyageurs de Saint-Malo en Juin…) pour le printemps