Petit moment de pl@isir
Léo et Emmi ne se connaissent pas dans la « vraie vie ». Le hasard les a réunis sur internet grâce à une adresse e-mail erronée. Au fils des mails, ils se découvrent et apprennent à se connaître. Sous nos yeux, les personnages se construisent l’un face à l’autre. Là où ils n’étaient que nom et fonction au début du récit, ils deviennent des êtres d’imagination. On ne sait pas où s’arrête leur identité virtuelle et où commence leur personnalité réelle. Ce que l’on sait, c’est que les deux se mêlent de plus en plus au fil du récit.
Le récit, parlons-en. Il n’est constitué en réalité que des mails qu’Emmi envoie à Léo et que Léo envoie à Emmi. Leur échange virtuel est là, sous nos yeux et défilent à une vitesse folle, aussi vite qu’ils arrivent dans la boîte mail de leur correspondant presque. Quand souffle le vent du nord est pour ainsi dire un roman épistolaire moderne. Nous pourrions même ajouter drôle, rafraichissant et distrayant à la suite.
La suite des échanges d’Emmi et de Léo est plus ou moins prévisible : un jeu amoureux se met en place. D’une manière virtuelle, nos deux personnages refusent l’amour qui s’installe entre eux. Emmi est « mariée et heureuse ». Léo sort d’une rupture amoureuse. Pourtant, l’attirance et le besoin de se rencontrer sont là. De même leurs échanges sont pleins de vivacité, de hauts et de bas et de rebondissements en tout genre, comme une histoire d’amour : passionnés, compliqués, de plus en plus intimes… Ils vivent sous forme virtuelle ce que les couples habituels vivent dans la réalité.
Alors la verve d’Emmi vous séduira, de même que la douceur et l’intelligence que l’on perçoit dans les mots de Léo, sans compter l’histoire d’amour qui se créé au fil des échanges. Quand souffle le vent du nord est une lecture agréable, remplie d’un amour pas comme les autres. A la limite de la mièvrerie, il faut l’avouer. Et pas tout à fait crédible, pas admirablement écrit et sans grande réflexion. Une lecture de vacances, même pour ceux qui n’y seraient pas.
Quand souffle le vent du nord
de Daniel Glattauer
ed Grasset
31 Mars 2010également disponible chez le Livre de Poche
La fin de ton article m’a fait rire, cette suite de qualificatifs qui commence mal, qui se poursuit finalement bien, mais qui termine comme ça a commencé (« A la limite de la mièvrerie, il faut l’avouer. Et pas tout à fait crédible, admirablement écrit et sans grande réflexion. « ) !
En tout cas, je suis totalement d’accord avec toi, je l’avais lu en vacances (^^) à Londres l’an dernier, c’était très agréable et rafraichissant de lire ça sans avoir à se prendre la tête en vacances ! Mais ça ne vole pas bien haut. Et la suite est à la hauteur du premier.
http://culturez-vous.over-blog.com/article-daniel-glattauer-quand-souffle-le-vent-du-nord-roman-epistolaire-340-pages-grasset-mars-2010-18-49740974.html
http://culturez-vous.over-blog.com/article-daniel-glattauer-la-septieme-vague-roman-epistolaire-350-pages-grasset-avril-2011-18-71476720.html
si le 2e est à la hauteur du 1e, je le garde en tête pour un prochain moment où je voudrai d’une « lecture détente ».
Bonjour Constance,
J’aurais tendance à ne pas apprécier ce genre de lecture … mais ton billet me fait hésiter.
Habituellement, ces mièvreries m’endorment … et je m’en lasse très rapidement !
J’hésite …
je suis moi-même hésitante quant à la qualité de l’ouvrage. je dirais que c’est un livre détente bien pour ce qu’il est. ce n’est pas ce que l’on peut appeler de la littérature et c’est en effet un peu mièvre. si tu n’aimes pas ce genre, la seule chose que je peux te dire pour sa défense est que cela se lit très vite, et que je place moi-même ce livre au-dessus de Marc Lévy ou Guillaume Musso…
Ce livre est effectivement très artificiel à mon sens, je ne l’ai pas aimé du tout !!
je n’ai pas foncièrement détesté mais je n’y ai pas vu d’autre intérêt que d’offrir un peu de détente.
mais je comprend qu’une lectrice comme toi n’est pas aimé. un peu plus et je n’aimais pas non plus. je ne considère pas ça comme de la littérature en fait.
Je n’en reviens toujours pas du succès de ce roman ! Je suis passée à côté, il m’a profondément ennuyé .
ça se lit facilement, et puis c’est une comédie romantique : films comme livres de ce genre ont beaucoup de succès, peut-être parce que c’est simple, facile, et bien loin de la réalité…
Moi j’ai adoré ce livre que j’ai littéralement dévoré.
Pour moi ce roman est très proche de ma réalité je vis la même histoire; une rencontre via un forum et depusi une multitude d’échange par mail et texto.
j’ai du mal à croire en la réalité de cette histoire, mais je te souhaite tout le bonheur possible 🙂
Oui, entièrement d’accord avec ta phrase finale : quand on le lit, on se sent un peu en vacances. 😉 Je fais voyager la suite si ça te tente ! 😉
ça me tente beaucoup d’avoir la suite. je t’envoie un mail pour ne pas que tu loupes ma réponse 🙂
quand on est en plus vraiment en vacances comme je le suis en ce moment, c’est le must 😉
mais pourquoi tout le monde a aimé sauf moi !!!!
(par contre, merci pour ton avis sur le dernier Mathias Enard que j’ai acheté suite à ton commentaire, et que j’ai dévoré !)
je n’ai pas spécialement aimé : j’ai trouvé ça distrayant, mais cela ne signifie pas que ça ne soit pas totalement creux (saisis bien la double négation) 😉
je vais allez voir si tu as publié un billet sur le dernier Enard dans ce cas. et je suis contente que ça t’ai plus !
Je n’étais pas spécialement tentée mais quand je l’ai vu à la biblio, je l’ai emprunté par curiosité. Avis à suivre !
Bonjour Constance, le deuxième, La 7ème vague est plus grave que le premier, c’est moins ludiques, les mails sont souvent plus longs mais cela reste agréable. En revanche, on sent que la fin de la 7ème vague est vraiment la fin. La vie de Leo et Emmi ne nous regarde plus. Bonne après-midi.
Bravo pour ton beau colis envoyé à Manu!
merci, le sien n’est pas mal non plus mais je ne rédigerai mon billet que ce week-end de mon côté, pas le temps avant.
Pas encore de billet sur le swap. J’ai hâte de voir le colis que Manu t’a concocté.
oups, j’ai totalement zappé de le faire. les photos sont prises et j’ai envoyé un mail à manu pour lui dire combien son colis était génial, mais j’ai oublié de rédiger un billet. je fais ça bientôt, promis
Merci Constance!
Pas mal mais ne vaut pas Net plus ultra, compilation de mails écrits par un groupe de trentenaires pendant près de trois ans ! Moins construit sûrement, tous les sujets étant brassés (la musique, la politique, le sport, le travail, la quête sentimentale…) mais à mon avis plus drôle! Chacun s’y reconnaîtra un peu à la fois par les thèmes abordés que par la pratique du mail et ses conversations groupées, banalisée depuis une dizaine d’année déjà. Il reste UN exemplaire à commander aux auteurs pour 10 euros. Voici un article qu’on a eu à l’époque qui explique un peu la démarche http://www.fragil.org/focus/289. A votre disposition si vous êtes interessé(e)…