L’art français de la guerre, d’Alexis Jenni

14/141/3

Un art français entre ampleur et pesanteur, lassitude et richesse

(indécision d’une lectrice)

Le prix Goncourt 2011 ne ravira pas toutes les mains dans lesquelles il est tombé à Noël, souvent à défaut d’une autre idée de cadeau de la part du généreux offrant, qu’on se le dise. J’ai de mon côté rendu l’exemplaire emprunté avec une sorte de soulagement. Ne vous y trompez pas cependant : je ne regrette pas cette lecture. Allez, il va maintenant falloir que je vous explique tout ça…

L’art français de la guerre est un roman ample. Dire son nombre de pages, 650, ne nous montre pas vraiment cette ampleur. Elle est située dans le style même d’Alexis Jenni. Il y a une finesse alliée à une certaine pesanteur dans la langue de l’écrivain. Quelque chose qui nous transforme, nous, la lecture, le récit, l’histoire – avec un petit comme avec un grand H. L’auteur nous emporte dans de longues réflexions sur l’histoire récente de la France, la seconde guerre mondiale, la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie. La triade des traumas, les sujets tabous de notre société, sont étalés au grand jour par un narrateur comme détaché du monde autour de lui. Les mots cognent, frappent, nous déchirent. La force du récit réside sans doute dans cet usage de la langue. Alexis Jenni, à travers une fiction, nous dit ce qui ne se dit pas. Notre histoire comme notre société en prennent un coup.

Il fallait réussir à mêler les deux, Histoire et société. Alexis Jenni alterne des chapitres qu’il intitule « commentaires », réflexions d’un narrateur qui se présente dès le début comme tel (« J’aimerais bien une autre vie mais je suis le narrateur. Il ne peut pas tout faire, le narrateur : déjà, il narre. S’il me fallait, en plus de narrer, vivre, je n’y suffirais pas »), avec d’autres qu’il appelle sans ambiguïté « Roman ». Sept longs chapitres pour un narrateur qui regarde le monde autour de lui de manière détaché, nous raconte son histoire personnelle à demi-mots mais surtout la manière dont il se retrouve à raconter l’histoire de Victorien Salagnon, le personnage principal des six « romans » : « Je ne sais quelle compétence il me prête. Je ne sais pas en quoi il a cru en m’observant de ses yeux trop clairs, de ces yeux dans lesquels je n’identifie pas d’émotions, juste une transparence qui me laisse croire à la proximité. Mais je suis le narrateur, alors je narre » (fin des premiers commentaires). La seule chose qui réunit nos personnages, mis à part la ville de Lyon, est la peinture. Tous les deux peignent, et c’est par fascination pour les oeuvres de Victorien que le narrateur se retrouve à prendre des cours avec lui. Narrateur et protagoniste sont réunis, à tel point que Salagnon demande à son pupille d’écrire son histoire, à laquelle il n’arrive pas à donner de relief.

Alexis Jenni nous parle ainsi du présent et du passé, de l’influence du passé sur le présent. Les liens sont forts, rempli d’atrocités et d »injustices. L’un n’est qu’écho de l’autre, sa conséquence doublée à une survivance de la pensée raciale. Rien n’a changé, et pourtant tout est plus fort, plus compliqué, plus caché. Cette complexité qui se cache derrière une construction en alternance d’une grande simplicité, derrière les artifices assez classiques du roman et derrière une langue riche qui exprime un équilibre entre contemplation et violence, est un véritable poids dans la lecture. Longtemps, nous ne faisons que la percevoir sans vraiment la comprendre.

Ce qui ressort de ce roman, c’est son honnêteté totale. L’auteur ne se cache pas, et ne cache pas non plus la dimension fictive de son roman. Le narrateur est le narrateur, qui plus est contemporain à l’auteur. Il n’est pas Victorien Salagnon, ce personnage qui a participé aux guerres de décolonisation, mais une personne qui nous parle du passé depuis le présent. Il ne dit pas avoir raison sur tout, et sa compréhension est souvent bloquée parce qu’il n’a pas vécu ces choses là, parce qu’il n’y a pas participé. D’ailleurs, Salagnon et Mariani (compagnon de route du premier en Indochine et en Algérie devenu chef d’un groupe raciste) le reprendront à plusieurs reprises dans ses lectures du passé.

L’auteur réussit avec brio a ne pas juger l’Histoire telle qu’elle a été écrite. Il ne juge pas les  exécutions sommaires au lendemain de la seconde guerre mondiale, ni les massacres de villages entiers en Indochine, ni les soldats qui ont torturé en Algérie. Il nous montre. Avec horreur et exactitude, il rend compte de ce qu’il s’est passé. Sans juger les faits, il interprète le présent :

« La race est une pensée inconsistante, qui repose sur notre avidité éperdue des ressemblance ; et qui aspire à des justifications théoriques qu’elle ne trouvera pas, car elles n’existent pas. La race c’est un pet du corps social, la manifestation muette d’un corps malade de sa digestion ; la race, c’est pour amuser la galerie, pour occuper les gens avec leur identité, ce truc indéfinissable que l’on s’efforce de définir ; on n’y parvient pas, alors cela occupe. »

« J’avais travail, maison et femme, qui sont trois visages d’un réel unique, trois aspects d’une même victoire : le butin de la guerre sociale. Nous sommes encore des cavaliers scythes. Le travail c’est la guerre, le métier un exercice de la violence, la maison un fortin, et la femme une prise, jetée en travers du cheval et emportée. »

Sans les parties « roman », nous aurions l’impression de nous faire écraser sous de grandes vérités, des maximes et des interprétations indiscutables de la société française actuelle, symboles d’un moralisme barbant au plus haut point. Mais Alexis Jenni pallie à ça : nous comprenons le monde actuel en regardant le passé, en montrant que ces idées ne viennent pas de nul part mais de l’Histoire. La société est marquée par elle, et c’est en observant les horreurs de la guerre que nous voyons différemment le présent, la manière de penser qui change ou ne change pas (du moins pas vraiment), le malaise social, la survivance de la pensée raciale, notre trouble face à l’attitude des autorités… L’auteur, en créant ce personnage à la vision critique et décalée de notre société, a conscience de pouvoir choquer. Il en joue pour nous montrer les choses d’un autre point de vue. C’est parfois extrême et très critiquable, voire faux, mais cela nous fait réagir et réfléchir.

Honnête également est cette manière de parler de l’écriture dans le roman lui même. Mettre le narrateur au grand jour permet à l’auteur d’évoquer la narration, la manière dont se construit le récit, le travail de la langue. Ici, c’est même un jeu : le narrateur se dit mauvais, et il affirme la supériorité de la peinture et du cinéma à plusieurs reprises, sans exclure de la remettre en cause plus tard. Pourtant, les mots disent l’indicible, ils rendent compte d’une réalité intraduisible sans eux. Le cinéma n’a pas (encore) su la montrer. Les limites de la langue sont évoquées (« Le silence se fit. Cela avait duré quelques secondes, le temps de descendre une pente en courant. Le dire est déjà le dilater »), mais aussi sa richesse : c’est dans la langue que le narrateur affirme une unité (« Elle est merveilleuse cette expression qui dit : nous nous comprenons. Elle décrit un entrelacement intime où chacun est une partie de l’autre, figure impossible à représenter mais qui est évidente du point de vue du langage : nous sommes entrelacés par la compréhension intime de la langue »).

C’est parfois un peu fade, monotone ou simplement ennuyeux, mais l’impression d’ensemble n’est pas celle là. Ce roman est complexe, par bien des côtés inaccessible, les idées s’enchâssent les unes dans les autres sans que nous y comprenions grand chose, le véritable lien entre présent et passé n’est qu’une impression qui s’installe très lentement au fil de la lecture, les récits qui nous sont fait sont longs, ils balaient tout un pan de non-dits qui s’explicitent dans la langue d’Alexis Jenni, racontent des années de guerre, les commentaires dressent un tableau très large de la société actuelle sous la forme de pensées d’un narrateur, il y a souvent des longueurs à n’en plus savoir que faire… Tout cela rend la lecture de ce roman ardue, pénible, lassante, mais c’est également ce qui lui donne toute sa valeur.

L’Art français de la guerre

d’Alexis Jenni

ed Gallimard

18 Août 2011

A propos Constance

Enseignante, j'aime tout autant la littérature ado / jeune adulte que la littérature contemporaine et la bande-dessinée. J'ai souvent tendance à lire des textes écrits en français, mais je fais parfois des incursions vers de la littérature anglophone ou des traductions pour les autres langues.
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37 commentaires pour L’art français de la guerre, d’Alexis Jenni

  1. Gwenaëlle dit :

    Merci Constance pour ce beau billet, bien étayé. Ta vision du livre est intéressante. Moi, je remercie le Père Noël de m’avoir évité ce « cadeau », un peu empoisonné quand même… 😉

  2. Saladin dit :

    Ma chère Constance, je viens de lire ton petit mot à propos des Adages d’Érasme sur le blog de Pierre Assouline. Je t’en remercie et ce serait bien dommage que tu ne puisses assouvir ta faim d’adages.
    Par ailleurs, ton commentaire de l’Art français de la guerre m’interpelle (comme on dit), car je viens de lire le bouquin. J’ai eu du mal à le lire, mais pas pour les mêmes raisons que toi (bien sûr, il y a des longueurs) mais parce qu’il me faisait faire des cauchemars la nuit. J’ai rarement trouvé une description aussi insoutenable (sans doute parce que raconté « de l’intérieur » de son héros parachutiste sympa) des horreurs coloniales passées et présentes, sinon, mais sur un registre un peu plus distancé, dans « Max Havelaar ».

    • constance93 dit :

      je n’ai jamais entendu parler de « Max Havelaar », mais ta remarque m’a interpellée et je vais me renseigner.
      c’est vrai que dans « L’Art français de la guerre », il y a des scènes très dures, notamment en Algérie, qui sont à la limite de l’insoutenable. c’est un texte qui provoque des réactions chez le lecteur : hauts-le-cœur, dégoût, horreur, et pour finir, pitié. Pitié pour ces personnes normales qui ont vécu ça et en ont été transformées, pitié pour les remords et le silence de ces personnes. je n’en ai pas eu des cauchemars, mais je comprends les images qui ont pu se créer dans l’imaginaire d’un lecteur.
      merci pour votre commentaire.
      PS : pour la faim d’adages, je vais peut-être en traduire quelques-uns à partir du texte original en PDF 😉

      • Saladin dit :

        À suivre, donc.
        mais attention, si tu consultes le texte du GRAC, demande leur s’il est bien à jour, selon notre dernière édition, car il y a eu pas mal de corrections en cours de route.

        • constance93 dit :

          d’accord, merci. ça devait être un travail passionnant, et s’il ne sera pas reconnu partout (j’ai conscience que certains commentateurs du blog de Pierre Assouline sont dans la provocation et la polémique, ne pas y portez trop d’attention doit être difficile et en même temps c’est l’attitude à avoir face à eux), je crois qu’il doit être félicité. on oublie ces textes qui tombent dans l’oubli au cours des siècles, et les remettre en avant, les retraduire, n’est pas une démarche très populaire. mais votre travail d’aujourd’hui permet la redécouverte dans les décennies à venir, et c’est remarquable.

          • Saladin dit :

            Merci pour tes félicitations. Encore que ces textes ne sont pas « tombés dans l’oubli au cours des siècles » mais ont été sciemment extirpés des bibliothèques et des librairies par l’Index librorum prohibitorum. C’est bien là le problème.

  3. Anne dit :

    A te lire, j’ai l’impression que tu as bien du mérite d’être arrivée au bout de ce pavé indigeste…

    • constance93 dit :

      disons que c’est un pavé indigeste qui valait le coup, sans aucun paradoxe 😉
      mais merci du compliment : non seulement tu as compris ce que je ne fais que sous-entendre dans ma chronique, mais en plus tu m’y trouves du mérite ! ^^

  4. denis dit :

    c’est vrai que les lecteurs sont très mitigés
    je n’ai pas lu ce livre et je le lirai peut-être car le thème est intéressant quand on s’intéresse à l’Histoire mais il faut prendre son temps je pense et le lire sur une longue durée avec des haltes (je me vois le lire ainsi)

    • constance93 dit :

      eh bien, pourquoi pas dans ce cas. de mon côté, j’ai voulu le lire d’une traite. résultat ? je pense que c’est le livre que j’ai lu sur la plus longue durée, ou autrement dit je crois n’avoir jamais passé autant de temps sur un livre, quel qu’il soit. 3 semaines sans rien lire d’autre, sans pouvoir trop en lire du fait de la pesanteur de la langue et des difficultés à lire l’insoutenable, ce ne sera pas mon meilleur souvenir de lecture. mais ce livre me marquera pour cela, et sans doute pour d’autres raisons.
      à vrai dire, je ne sais même pas si je te le conseille…

  5. Même si à travers ton billet on comprend que c’est quand même une lecture à tenter, je passe mon tour. Il se dégage de ce livre l’impression de quelque chose de complètement artificiel. C’est ce que j’avais ressenti en le feuilletant et c’est aussi ce que laisse entendre ton billet.

    • constance93 dit :

      mon billet ne cherche pas à convaincre, il rend juste compte de ma lecture, alors je ne vais pas te conseiller ou te déconseiller de le lire. si tu pars d’un mauvais pied avec lui, tu risques cependant de ne pas le terminer 😉

  6. gambadou dit :

    Je n’avais pas très envie de lire ce livre, mais la rencontre de l’auteur en décembre m’avait fait changer d’idées. Son enthousiasme et son honnêteté étaient communicatives. J’ai bien conscience de la diificulté de cette lecture, mais je crois que je me lancerai un jour, quand j’aurais le temps …

    • constance93 dit :

      c’est moi aussi cette rencontre qui m’a motivée. peut-être même est-ce grâce à cette rencontre que j’ai assez aimé le livre, que je ne l’ai pas refermé au bout de 200 ou 300 pages, lassée de cette impression d’avancer sur des sables mouvants (qui terminent sur du dur).
      réserve-toi du temps pour ce livre, car il en faut, et bien plus que pour certains pavés de la même taille.

  7. Richard dit :

    Bonjour Constance,
    Merci pour cette excellente chronique … mais je passe mon tour sur ce roman …
    Au plaisir de te lire !
    Amitiés

  8. Oh la la, je ne sais pas , je ne sais pas si un jour je le lirai !!! merci de t’être attelée à cette lourde tâche.

    • constance93 dit :

      je n’irai pas jusqu’à dire que ce fut un plaisir, mais merci de tes remerciements. ma lecture n’est pas grand chose, j’ai voulu me faire un avis sur le roman de la RL, « le » Goncourt. il faut avouer que j’ai été mille fois plus sensible au Goncourt des Lycéens (Du Domaine des Murmures). Le roman d’Alexis Jenni est un livre très ambitieux, un peu trop pour la lectrice que je suis, j’imagine.

  9. Loïc dit :

    Je tombe des nues !

  10. DF dit :

    Rien à voir (quoique…), mais je viens de te taguer!

    C’est ici: http://fattorius.over-blog.com/article-le-premier-tag-de-l-annee-etre-un-livre-97898892.html

    Bon courage – et surtout bonne année!

    • Avalon dit :

      Je l’avais commencé mais vite refermé. Il y a des romans qui, dès le début, on sait qu’ils ne seront pas pour nous et celui-ci en fait partie. Le Goncourt des Lycéens de cette année me tente déjà bien plus.

  11. Géraldine dit :

    Toujours pas, et de moins en moins motivée pour lire ce livre. Même ma curiosité n’est pas assez forte pour me mener vers lui !

    • constance93 dit :

      si même la curiosité n’y est pas, en effet, il faut mieux ne pas l’ouvrir. peut-être auras-tu envie de le découvrir plus tard, à la sortie en poche ou d’ici quelques années, quand tout le foin sur ce livre se sera tassé (plus besoin de se sentir l’obligation de l’apprécier parce qu’il a eu le Goncourt, et pas de scrupules à ne pas crocher, par exemple)

  12. Martin Page dit :

    « Tout cela rend la lecture de ce roman ardue, pénible, lassante, mais c’est également ce qui lui donne toute sa valeur. »
    Comme souvent chez certains éditeurs, il manque un travail… d’édition. Dommage.
    Je vais passer à côté de ce livre je pense, je suis en train de lire des romans formidables, et qui n’ont rien de pénible 🙂 comme Swap d’Anthony Moore (une comédie), ou un texte de Helena Lappin, L’homme qui avait deux têtes.

    • constance93 dit :

      je note, j’ai sûrement plus besoin de ce genre de lectures que d’un Art français éreintant (dont, je le répète, je ne regrette pas la lecture) : merci 🙂

      • Martin Page dit :

        Je suis entouré d’un océan de livres en ce moment, tous plus excitants les uns que les autres
        je te conseille le Chabon, Wonderboys. Sur un salon du livre sur la côte est, un écrivain. C’est extrêmement bien écrit, et original, pleins d’idées. Je suis curieux d’avoir ton sentiment sur ce livre. Et sinon oui les nouvelles de Frédérique C. sont extra !
        Et si tu n’as jamais lu Denis Grozdanovitch je te conseille ses livres de courts essais, de chroniques.

        • constance93 dit :

          j’ai lu un récit de Denis Grozdanovitch, La secrète mélancolie des marionnettes. C’était un livre étrange, peuplé de conversations, d’idées. Je note l’idée des essais courts, je pense que c’est une forme dans lequel il peut être très bon : son récit ressemblait déjà à des échanges d’idées très structurés, logiques, et en même temps ils avaient la légèreté des discussions.

  13. Liliba dit :

    Je l’ai offert à Papa pour Noël, qui a trouvé certaines pages superbes et d’autres vraiment rasoirs… pas tentée pour l’instant…

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  16. v7x dit :

    Tout a fait d’accord avec votre analyse, je l’ai commencé , je le finirai …. Le roman est complexe, inégal mais interressant. Il merite d’aller jusqu’au bout …..

  17. Et bien moi je l’ai beaucoup aimé ce livre; et puis il ne faut pas s’arrêter aux 650 pages qui peuvent paraître indigeste mais qui s’avalent toutes seules. Quelques longueurs ? Peut être… de temps en temps on tombe sur un chapitre un peu moins bon. Et alors ? Des romans comme celui-là on n’en trouve pas beaucoup. Ample est le bon mot pour le décrire, c’est ce que j’ai ressentie aussi. Il vaut le coup d’essayer je crois.

  18. franck dit :

    J’ai mis beaucoup de temps à terminer ce livre, mais étant fils et petits fils de pied noir et ancien combattant des guerres d’Algérie et d’Indochine, j’ai été très touché par ce roman.

    La description de l’évolution des rapports entre européens et algériens et les passages décrivant l’exode des pieds noirs m’ont notamment beaucoup touché par leur réalisme.

    Pour ma part, rarement un ouvrage aura su me donner autant d’émotions et de réflexions.

    Je le recommande vivement.

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