1e livre lu en anglais ! Cela faisait quand même six mois que je m’étais inscrite au challenge « lire en vo » de Bladelor, il était temps. Il en reste encore 5 !
Univers burtonien entre conte et poésie
La Triste Fin du Petit Enfant Huître et autres histoires est un recueil signé Tim Burton, le réalisateur de films comme Les Noces Funèbres ou Edward aux Mains d’Argent. Ces quelques histoires qui n’en sont même pas parfois (cela peut aussi être un portrait ou une anecdote en deux vers) sont l’occasion de nous replonger dans son univers. Il y a de la noirceur et de la beauté, de la tristesse et de l’humour, du mal-être et de la dérision et un petit air de mystère.
La plupart du temps, les histoires mettent en scène des personnages enfantins aux allures paranormales. C’est une succession de destins tragiques et totalement fantasques à laquelle nous avons à faire. Nous devons y faire face. Surtout que ce sont des hommes comme les autres qui sont parfois responsables des pires atrocités sur ces enfants. Des parents, des enfants, des médecins… Ils sont là, à établir de folles théories, à s’accuser les uns les autres pour terminer par accuser, punir et se venger sur des enfants dont le seul tort est d’être différent.
Certaines histoires nous arrachent tout de même des sourires, mais des sourires tristes. De très jolis jeux de mots, des illustrations pleines d’humour, des situations rocambolesques, certes, mais tout cela aboutit à des drames qui se succèdent. Les malédictions qui pèsent sur les enfants, surtout quand on observe les illustrations, sont elles aussi au premier abord pleine d’humour : le garçon qui attire les tâches, la fille vaudou aux épingles dans le coeur, le jeune carbonisé et même l’enfant-huître… Mais le malheur de leur singularité se révèle vite et le sourire laisse sa place à la larme.
On peut aussi être saisi devant la poésie de Tim Burton qui sait manier les mots comme les images. L’importance des illustrations n’est d’ailleurs pas surprenante pour un réalisateur de film d’animation. Elles varient entre couleurs très vives et noir et blanc et s’adaptent parfaitement au ton de l’histoire, jouant parfois un rôle dans sa compréhension, illustrant puissamment le texte d’autres fois.
Un livre très court, très sympathique mais pas vraiment joyeux. Humour noir, mal-être et cauchemars sont plus au rendez-vous derrière une plume originale et un coup de crayon fidèle au style de Tim Burton. Un livre qui montre la très grande humanité de l’auteur plongé dans un univers inqualifiable ou alors pourquoi pas « burtonien ».
The Melancholy Death of Oyster Boy & Other Stories
de Tim Burton
éditions Faber & Faber (new edition)
1e publication : 1997
j’adore ce livre
je suis partagée. mais ça doit être parce que je ne suis pas habituée à l’anglais^^
je le relirai plus tard car j’y ai retrouvé l’univers de Tim Burton sous une nouvelle forme et j’ai l’impression de ne pas avoir réussi à l’apprécier à sa juste valeur.