Oscar Pill, le secret des éternels (3) d’Eli Anderson

Aventures amoureuses

Après l’avoir découvert ici (tome 1), j’avais laissé Oscar Pill (tome 2), en attendant la suite avec impatience. Celle-ci a fini par arriver : le tome 3 d’Oscar Pill s’appelle Le secret des éternels et l’histoire se passe entre l’univers d’Embrye, celui de la sexualité, et… Paris ! Et oui, l’auteur français qui a commencé par nous amener dans ses deux premiers tomes dans une ville imaginaire et cosmopolite des Etats-Unis nous renvoie dans sa patrie, à la capitale.

Notre jeune Médicus, ainsi que ses amis et les autres jeunes Médicus avec qui il est en formation, sont en effet sélectionnés pour faire parti d’une délégation de jeunes américains qui représentent le pays tout entier pour leurs qualités. A Paris, ils doivent rencontrer des délégations de jeunes du monde entier. Oscar, le champion de la liberté, catégorie ajoutée au tout dernier moment grâce à l’intervention de Winston Brave, le grand maître des Médicus, se voit charger d’une autre mission : récupérer un objet capital, puis suivre les instructions qu’il recevra.

Derrière une aventure qui se révèlera encore pleine de rebondissements, de découvertes et de mensonges, c’est bien à la découverte du corps humain que nous invite encore une fois Eli Anderson. Les cinq Médicus en formation vont en effet se retrouver à la quête d’un trophée au même moment que leur voyage à Paris : disparu au pied de la tour Eiffel, ils vont à la rencontre d’une jeune femme pour découvrir Embrye-Ailes, l’univers sexuel féminin où nous rencontrons « l’Ô-wul », premier élément du trophée ; arrêté en plein tour de SpaceMountain à Disneyland Paris, c’est chez un homme, le compagnon de la jeune femme, qu’ils vont pénétrer pour découvrir Embrye-Île, l’univers hyper-technologique masculin pour récupérer des flèches produites dans « Testos One » et distribuée vers l’extérieur par « Testos Two ». Cette quête n’est pas sans encombres : Moss et Oscar se retrouveront plus d’une fois en conflit, et cette fois Moss semble plus fourbe et plus décidé que jamais a se débarrasser d’Oscar, les habitants des deux Embryes n’accueillent pas les jeunes Médicus avec sympathie, sachant que le vol de leurs précieux matériaux de procréation sont à l’origine de leur visite et les Pathologus courent toujours là où ils ne devraient pas être.

En même temps que sa découverte de l’appareil reproducteur humain, Oscar vivra la naissance du désir chez lui, avec son attirance de plus en plus forte pour Tilla, la jeune fille arrogante retenue dans la délégation pour sa grâce. Barth et Violette, un ami et la grande-soeur d’Oscar, sont également de plus en plus proches, même si la jeune fille folâtre ne semble pas s’en rendre compte. Lawrence, l’hépatolien qui s’est enfuit du corps humain pour échapper à son triste destin, tombe lui aussi amoureux, mais d’un amour impossible puisqu’il ne vient pas du même monde. Le désir semble chez ces jeunes gens très liés au sentiment de jalousie, qui naît chez la plupart d’entre eux, dès qu’un (une) rival(e) apparaît. Des intrigues amoureuses se mettent ainsi en place autour de la jalousie des uns et des autres. Ainsi, Oscar ne risque pas de réduire l’Amour a l’univers d’Embrye, pourtant très beau et fascinant : lui-même va retirer une très grande leçon de son aventure amoureuse à Paris.

Ce troisième tome possède un autre avantage, en plus de l’action trépidante et de l’évolution d’Oscar avec sa découverte du corps humain : les différentes scènes que nous observons ne tournent pas toutes autour d’Oscar, mais nous pourrons aussi nous retrouver au milieu d’une réunion de Pathologus, dans le groupe d’amis d’Oscar qui s’inquiètent de sa disparition ou le couvrent ou au centre d’une discussion entre le Grand Maître et mme Withers ou entre Moss et le ténébreux Médicus Fletcher Worm, par exemple.

Bref, un troisième tome à la hauteur des précédents, avec une fin qui vous fera trépigner de ne pas pouvoir lire le tome 4 dans la foulée.

Oscar Pill, Le secret des éternels

d’Eli Anderson

ed Albin Michel

27 Octobre 2010

A propos Constance

Enseignante, j'aime tout autant la littérature ado / jeune adulte que la littérature contemporaine et la bande-dessinée. J'ai souvent tendance à lire des textes écrits en français, mais je fais parfois des incursions vers de la littérature anglophone ou des traductions pour les autres langues.
Cet article, publié dans 2 bien, bien, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire